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Oui nous pensons aux Philippines...

Oui nous pensons aux Philippines...

En juillet dernier, Isabelle reçoit à la boutique la visite de Marianne, tout droit venue des Philippines. De passage en France pour les vacances, elle est logée dans le quartier et a repéré plusieurs sacs dans la vitrine qui lui plaisent beaucoup. La conversation s'engage autour des voyages et de l'Asie, Marianne passe un bon moment dans le magasin puis finit par craquer sur un Pékin parme. Chouette, encore un sac C-Oui qui va partir à l'autre bout du monde !

Cette semaine, Isabelle reçoit dans sa boîte mail un message de Marianne, qui très gentiment lui envoie la photo prise quelques mois plus tôt avec son sac, accompagné d'un petit message avec un lien. Parce que Marianne est écrivain... Parce qu'il y a à peine deux semaines, le typhon Haiyan dévastait les Philippines laissant derrière lui plus de 4000 morts et des millions de sinistrés... Alors elle a écrit un texte pour les victimes du typhon, posté sur le site du magazine Vela, dont la particularité est d'être entièrement rédigé par des femmes autour de la thématique du voyage.

Nous avions aujourd'hui envie de partager ce joli texte émouvant et empreint d'une belle poésie.

*****

Emptiness of Air

"Pericles lost his wife to a great emptiness of air, and water, and sound. One moment, she was alive in the house with him—in the next, she had shifted somewhat. She still had the same form, the same face, but something had changed in the way she spoke. He couldn’t put his finger on it, but he knew what had happened had happened. He also knew there was no going back. Whatever had happened to his wife had stolen her from him as surely as if she’d been abducted and lost to him forever.

All the sampaguita blossoms had been knocked off the trees. He wandered the garden, lost. He smelled Jasmine.

Jasmines exude their scent at night.

He picked up a white petal from the ground. The browned edges were still uncommonly soft.

Santan, Pericles thought. Lantana. Gumamela. All colors. The red ones—where had they gone?

And the orchids. His wife loved those. Purple and white—tongued.

There were small brown birds, the ones called Maya birds. They perched on the telephone wires strung up and down the street. But now, when he looked up, there were no poles. Wires dangled like snakes, a few sparking like firecrackers.

The parrots in the shed—not a single cage remained.

Pericles stood in the wreckage.

But over there, snagged on a severed tree branch, dangling in the breeze, was a woman’s white dress. He was suddenly filled with fresh hope."

Marianne Villanueva for the people of Tacloban City 

*****

Merci Marianne, votre message nous rappelle combien la vie peut être fragile. Et si d'habitude, ce blog est plutôt un espace où l'on parle de choses plus futiles, il est important aussi de penser à ceux qui ont tout perdu, même à des milliers de kilomètres.

Les anglophones peuvent aller lire les autres textes de femmes écrivains sur le site du magazine Vela.

N'oublions pas également que l'on peut aider les Philippines en faisant un don sur le site de l'Unicef ou de la Croix Rouge.

Aide Philippines Typhon 5

Crédits photo : DR / Source*

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