C-Oui vous souhaite une belle rentrée (concours inside)

<br /> <br /> Je me rappelle… J’avais 8 ans, ou peut être 9, et déjà les prémices de la féminité peignaient la rondeur de mes joues rieuses. Les vacances durant, la petite boutique du coin de la rue avait<br /> installé une jolie robe, une robe col claudine, bleue marine, sage, riante, tellement en valeur dans la vitrine. Dès qu’on allait chercher du pain, mes yeux s’attardaient là, caressaient le tissu<br /> et scintillants, rêvaient de l’approcher de plus près, de l’enfiler, enfin.<br /> <br /> <br /> A l’époque, c’était Maman qui m’habillait, qui décidait pour moi ce qui convenait ou pas de porter. Parfois, je pouvais choisir la couleur de mes chaussures, et je mettais un temps fou à me<br /> décider. Mais ma liberté s’arrêtait là. Et ça m’était égal au fond, Maman savait ce qu’il me fallait. Oui mais cette fois, c’était différent. Cette robe, tout à coup, évinçait les goûts de Maman,<br /> elle était si jolie, et je savais que dès que je la posséderai, je ne porterai plus qu’elle. J’étais comme persuadée que, cette robe sur moi, ma vie entière allait s’éclairer, j’allais devenir<br /> une autre petite fille, une vraie petite fille, comme dans les histoires, avec des socquettes blanches, des sandalettes et La robe digne des contes.<br /> <br /> <br /> Mes narines palpitaient d’envie, mes pupilles s’animaient de plus en plus, et à chaque passage devant la vitrine, la robe devenait plus belle, plus insaississable, plus incroyable.<br /> <br /> <br /> Un jour, n’y tenant plus, je pris la main à Maman et la tirai presque devant la fameuse vitrine. Les yeux suppliants, aussi suppliants qu’une petite fille peut le faire, mon doigt pointé sur<br /> l’objet de mes désirs, je m’écriais : « elle » « Oh Maman s’il te plaît, cette robe juste elle ! ».<br /> Devant son refus, j’invoquais l’anniversaire, le non anniversaire, ma fête, Pâques, même si c’était déjà passé, Noël, bien que pas près d’arriver, je suppliais.<br /> <br /> <br /> L’espace d’un instant, je la vis s’étonner, s’étonner de ma conduite farouche, de mon caprice, moi qui n’en faisait pas tant. Mais elle teint bon. « Non tu as assez de robes. Tu n’as pas<br /> besoin de neuve. »<br /> <br /> <br /> Mon menton eût beau trembler, et ma mine se déconfire, rien n’y fit.<br /> <br /> <br /> L’été passa, la rentrée lui emboita le pas et, un jour, la robe disparut de la vitrine.<br /> Mais je ne l’oubliais pas. Elle restait là dans un coin de ma tête.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> A la veille de la rentrée, je ne parvins pas à dormir. L’excitation, la peur, tout ce mélangeait ce soir là. Je me souviens de ma mère, assise sur mon lit, me rassurant, sa main caressant mes<br /> cheveux. « Tu verras, elle te plaira ton école, et tu te fera plein d’amies ! »<br /> <br /> <br /> Autant de phrases rassurantes murmurées de sa voix douce. Petit à petit, apaisée, je m’endormis.<br /> <br /> <br /> Au petit matin, songeant à mon cartable tout neuf, mes sandalettes fraichement cirées, je me décidais à sortir du lit d’un coup, et sautais hors des draps. Soudain, accrochée à mon armoire, je<br /> vis La Robe, Ma robe, La robe à col claudine, qui m’attendais !<br /> <br /> <br /> Je crois que je poussai un cri de bête féroce à ce moment là, rien à voir avec un soupir de petite fille, un rugissement ! D’un bond, je dévalais les escaliers, mes petits pieds galoppant<br /> sur les marches, et en quelques enjambées, je sautais au cou de Maman. La rentrée, je le savais, allait être magnifique.<br /> <br /> <br /> <br />

<br /> <br /> mon souvenir le plus marquant de rentrée fit lorsque je sui sarrivé au collège ou je quittais mes anciens camarades pour un nouveau monde, j'étais tétanisée et ai eu du mal à m'adapter les<br /> premières semaines !<br /> <br /> <br /> merci pour ce jeu<br /> <br /> <br /> <br />

<br /> <br /> bonjour!<br /> <br /> <br /> Moi je me souviens de mon entrée en maternelle. J'habitais dans un petit village et cette année là nous étions 5 à rentrer pour la première fois à l'école, j'étais la seule fille et je me<br /> souviens que tous les garçons pleuraient et se raccrochaient à leur mère alors que moi j'etais contente d'aller à l'école, quasiment l'un des mes premiers souvenirs j'avais 4 ans<br /> <br /> <br /> Merci pour ce joli concours !<br /> <br /> <br /> <br />

<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> Pour moi, c'était aussi une histoire d'appel le jour de la rentrée. La directrice y procédait et il fallait s'avancer. J'avais un homonyme dans la classe et je me suis avancée trop tôt, donc à sa<br /> place, ce qui m'a valu une réprimande un peu disproportionnée !<br /> <br /> <br /> Merci pour ce jeu, magnifique sac, je tente ma chance.<br /> <br /> <br /> <br />

<br /> <br /> Je me souviens de ce matin là.<br /> <br /> <br /> Les champs alentour sentaient encore l'été et sa chaleur ,mais les sous bois annoncaient déjà l'arrivée de l'automne.<br /> <br /> <br /> Je marchais tranquillement dans les rue du village me dirigeant vers une promenade bucolique en ce début de journée.<br /> <br /> <br /> En passant devant  l'échoppe du sellier ,des odeurs de cuirs neufs effleurerent mes narines et me font tourner la tête vers la vitrine.<br /> <br /> <br /> Comme chaque année,le maitre de ces lieux fabriquait quelque sacs ,et d'autres articles pour les écoliers qui allaient bientôt rejoindre les bancs de l'école.<br /> <br /> <br /> Il s'était cette fois çi,surpassé.Il y avait dérrière la vitre ,une besace d'école magnifique.Le cuir  brun clair semblait vivre tellement la texture et le grain de celui ci était<br /> beau.Le fil des coutures ,noir ,brillait comme une ardoise après la pluie.<br /> <br /> <br /> Je ne resitais pas longtemps à l'attraction,et ,d'un pas déterminé je passais le seuil de la porte pour le voir en vrai sans rien entre lui et moi.Peut être pourrais-je même le toucher.<br /> <br /> <br /> le sellier était un homme de taille assez petite mais avec des bras et des mains qui semblaient pouvoir suppoter le monde.D'une voix étonnament douce il me proposa "d'essayer " la besace, si celà<br /> me tentait.<br /> <br /> <br /> Comment aurais -je dit non?<br /> <br /> <br /> Il me régla la sangle ,et passa le sac autour de mon cou posé sur mon épaule.<br /> <br /> <br /> Si l'objet était magnifique pour les yeux,il était magique au toucher.Le cuir était d'une douceur et d'une souplesse que je ne connaissais pas.Il me semblait véritablement vivant,oui vivant.La<br /> chaleur qu'il dégageait,le ressentit de son grain sous mes doigts,une liaison invisible se faisait entre lui et moi,moi et lui.<br /> <br /> <br /> Je restait un temps qui me paru une éternelle seconde à le caresser , à l'ouvrir ,et le refermer,à le regarder ,à le sentir et le ressentir.<br /> <br /> <br /> J'ai rendu le sac magnifique à l'homme qui me regardait en me comprennant et qui n'avait rien dit pendant ces minutes précieuses.<br /> <br /> <br /> Quand il m'annonça le prix ,j'ai cru mourrir.Jamais Maman ne pourrais me l'acheter,c'était beaucoup trop cher.<br /> <br /> <br /> En rentrant le midi à la maison ,je n'osais même pas en parler.<br /> <br /> <br /> Quelques jours plus tard, la veille de la rentrée, je préparais mes affaires dans mon vieux sac tout cabossé pour commencer une nouvelle année scolaire.Non sans penser à la belle besace qui<br /> m'avait fait rêver.<br /> <br /> <br /> le lendemain matin,au moment de partir ,j'allais prendre mon "cartable"  à l'endroit habituel,quand je vis "Ma" besace  à sa place.<br /> <br /> <br /> Je devais sans doute rêver! Mais non, en posant la main dessus ,je su immédiatement que j'étais éveillé.C'était elle ,elle était bien là. <br /> <br /> <br /> Ma mère l'avait placée et remplie la veille au soir alors que je dormais profondément.<br /> <br /> <br /> Comment a t-elle fait pour  ça ? je ne l'ai jamais su.Et tant mieux pour le mystère.<br /> <br /> <br /> Aujourd'hui, bien des années après,ma besace ne me quitte pas.Je l'utilise moins, pour ne pas l'abimer de trop et prolonger sa vie.<br /> <br /> <br /> Mais quand je pose la main dessus, elle me parle toujours et au fond de moi ,je sens encore la fin de l'été et le début de l'automne dans le village de mon enfance.<br /> <br /> <br /> <br />